La cérémonie de remise des attestations de formation

Discours du représentant du centre de formation

Le mot du formateur...

La remise de l'attestation

Le cadeau au waza

Une nouveauté pour ma garde-robe

Les récipiendaires

Un cocktail réussi

Un partage des restes équitable 

Le quotidien de beaucoup de malgaches

Cette semaine, j'ai eu l'occasion de visiter les locaux du Centre Régional de la Formation Professionnelle des Personnes Vulnérables, antenne locale du Centre de Formation des Personnes en Situation de Handicap pour lequel j'ai effectué une mission il y a 2 ans dans la capitale de Madagascar.

Louise Aurélie, une des administratrices de cet établissement, s'était rendue à Antananarivo pour suivre cette formation, et c'est tout naturellement que nous nous sommes revus à Mahajanga.

En effet, elle était fière de m'accompagner dans la découverte de sa ville et de me présenter à ses équipes.

En discutant plus en avant, je me suis rendu compte que, en plus de ce travail, elle gère une activité de couture et vient d'ouvrir un espace multi-service d'impression / photocopies.

Les salaires sont si bas que de nombreux malgaches n'ont pas d'autres choix que de cumuler plusieurs emplois pour survivre, mais personne ne se plaint

Et pour cause, il y a aussi énormément de malgaches qui n'ont aucun travail et vivent dans la rue dans un état d'extrême précarité. La pauvreté est vraiment omniprésente et il n'est pas rare de croiser des enfants, femmes ou hommes en train de fouiller les ordures.

Une journée en demi-teinte

En ce début de 2ème (et dernière) semaine de formation, j'avais prévu de démarrer chaque session d'aujourd'hui par un rappel des points abordés la semaine passée.

J'ai commencé par le groupe intermédiaire, et j'ai littéralement été épaté par le résumé que m'a fait Félix qui pourtant ne maitrise pas parfaitement le français. Sa motivation l'a largement emporté sur ses difficultés d'expression, et il m'a démontré qu'il s'était approprié les notions étudiées.

Cela m'a donné des ailes, et j'ai enchainé tambour battant sur le programme que j'avais préparé et nous avons avancé bien plus rapidement que prévu. Ils étaient tous si attentifs et participatifs que certains sujets que je ne pensais qu'effleurer avec eux ont été finalement approfondis tant je les sentais  tous avec moi.

Avant de rejoindre les autres stagiaires pour partager notre déjeuner pris en commun, j'ai tenu à leur exprimer mon extrême satisfaction de la séquence de ce matin, et les remercier pour leur engagement. Les pétillements dans leurs yeux furent la meilleure des réponses et j'ai senti leur fierté non seulement d'avoir appris de nouvelles choses, mais aussi de voir mon contentement.

Après le repas, place au groupe des stagiaires les plus avancés, et là ce fut le drame...

Alors que je considérais leur niveau de maitrise largement plus élevé que le groupe précédent, je me suis rendu compte que certains d'entre eux avaient décrochés mais n'avaient pas osé l'avouer.

J'ai probablement du manquer d'attention à un moment donné, car même si j'imaginais bien qu'il y aurait un delta entre ce que nous avions vu la semaine dernière et ce qu'il en resterait cette semaine, ce fut une sacré douche froide. Une fois de plus, je pense que c'est surtout le problème de compréhension du français qui a eu un impact, notamment pour Zety qui en plus est très timide.

Bref, j'ai taché d'identifier à quel étape il y avait eu le décrochage pour reprendre à ce niveau et remettre tout le monde sur les rails : verdict demain !

Un dimanche dans une famille malgache

Un déjeuner dominical malgache succulent : j'ai été reçu comme un prince...et mes sucreries ainsi que mes biscuits furent appréciés ! Les discussions fort intéressantes n'ont fait que conforter mon admiration pour ce peuple et je suis heureux d'avoir pu partager ce moment.

Un samedi à la découverte des alentours de Mahajanga

Après une 1ère semaine de formation, un samedi consacré à la visite du parc/refuge d’animaux blessés et de la plage d’Amborovy dite la « petite plage »

Quelques uns de mes stagiaires en plein travail

Voici la salle de classe où se déroule la formation. Souvent confinée et exiguë lors des mes précédentes missions, celle-ci est cette fois spacieuse et très aérée. Ouverte aux 4 vents, j'entends régulièrement les tôles se tordent dangereusement et j'avoue jeter régulièrement des coups d'oeil lorsqu'une rafale se fait plus véhémente... Par ailleurs, le local jouxtant l'atelier, je dois souvent forcer la voix pour passer au dessus des bruits des machines et me faire entendre de mon auditoire. C'est sans compter avec l'emplacement du centre de formation qui donne d'un côté sur un petit village abritant des familles nombreuses dont les enfants sont plutôt volubiles et tonitruants, et de l'autre quelques entreprises industrielles avec des machines outils dégageant pas mal de décibels aussi...  Un avantage cependant : ils ont récupéré leur code WiFi de la société voisine et j'avoue que c'est bien pratique !

Ne vous laissez pas impressionner par le nombre d'ordinateurs, seuls 2 fonctionnent réellement... J'ai constitué un groupe intermédiaire, et un second plus avancé et je jongle entre Word, Excel et PowerPoint pour répondre à un maximum de demandes. L'assiduité laisse un peu à désirer, mais la motivation et la volonté d'apprendre sont réelles. Encore une fois, le problème qui subsiste est qu'ils n'auront pas tous accès à un ordinateur régulièrement par la suite, donc sans pratique, les notions apprises risquent de s'envoler très vite...

Prise de contact avec mes stagiaires

Aujourd'hui fut une rude et longue journée puisqu'elle débuta à 8 heures pour ne finir qu'à 14 heures 30, sans interruption !

Après une rapide visite des locaux et un rappel historique du centre de formation par le directeur par intérim, le discours de bienvenue du directeur régional déclarant la session de formation officiellement ouverte, ce fut enfin mon premier contact avec les participants qui n'étaient au final que 13 sur les 16 prévus...mais nous devrions être au complet dès demain !



Trop occupé à gérer les différents binômes, j'en ai oublié de faire une pause alors qu'eux en faisaient une à tour de rôle quand ils avaient passé leur tour, et il était grand temps que je rentre car il commençait à être compliqué de gérer la faim et la chaleur.

L'exercice "brise-glace" habituel pour libérer la parole et s'apprivoiser fut interminable, alors que je pensais qu'il rentrerait facilement en une grosse matinée.

Pourtant, il se limita aux 6 points suivants en présentation croisée :

• Nom, prénom, âge et fonction dans le centre de formation,
• un(e) qualité / défaut, 
• le j'aime/je n'aime pas faire, 
• des exemples concrets de ce qu'ils savent faire aujourd'hui avec les outils de bureautique
• ce qu'ils souhaiteraient pouvoir effectuer en fin de formation
• une question qu'il n'ose pas poser à Richard (!) - le but étant de détendre l'atmosphère en profitant du fait que ce n'est pas eux qui posaient directement la question mais leur binôme pour qu'ils s'expriment et apprennent à me connaitre.

Cela eu le mérite de me permettre de valider les groupes de niveaux que je vais constituer à partir de demain pour optimiser l'apprentissage, et même ainsi les écarts restent conséquents et je vais devoir être vigilant pour gérer la frustration des plus avancés sans perdre en route les plus débutants.

En tous cas, et comme toujours, la motivation est grande et je suis certain que tout va bien se passer et que ce sont encore des journées intenses mais passionnantes qui m'attendent !